Le 8 juin, la journée “RENCONTRES” proposée par CAPAS-cité s’est tenue au STAPS de Tarbes, sur le thème principal «l’activité physique dans les quartiers prioritaires: de la théorie à la pratique». La rencontre, qui a été suivie par un large public-y compris une représentation en provenance de Huesca-a été très intéressante et illustrative, avec la matinée consacrée à des conférences et des études théoriques et l’après-midi à des ateliers pratiques.

Après la présentation de Julien Bois, Lionel Dubertrand, représentant de la Mairie de Tarbes, a expliqué au public ce qu’est CAPAS-Cité: un projet européen cofinancé par le FEDER dont l’objectif principal est la promotion de l’activité physique et l’amélioration de la santé de la population transpyrénéenne. Les quatre partenaires, les communes de Tarbes et de Huesca et les universités de Pau et Saragosse, ont lancé diverses actions destinées à ces fins, telles que Mouv’ dans les quartiers, Mouv’à l’ècole, Pío se mueve, des campagnes de déplacement actif, etc., en soulignant également que la vocation de CAPAS est de perdurer dans le temps, bien au-delà de la conclusion du projet.

Julien bois a signalé qu’avec ces RENCONTRES CAPAS-cité, l’objectif est de faciliter l’échange de projets, d’analyser la situation de la population vulnérable et d’en connaître en détail la problématique afin de modifier les comportements.

Ensuite, Léna Lhuisset a présenté la conférence de Corinne Praznoczy (malheureusement absente) « Etat actuel de l’activité physique et sédentarité dans les quartiers prioritaires » où elle aborde ce problème comme un déterminant de la santé publique, en réunissant et en évaluant des données dans le but d’y trouver des solutions. Le problème de l’inactivité physique et de la sédentarité est particulièrement palpable dans les quartiers prioritaires où se concentrent les populations défavorisées.

Puis la nutritionniste Monique Romon, sous le titre « Les inégalités sociales en termes de comportement, comment intervenir? » a analysé la question de l’obésité, tout en proposant des mesures d’intervention pour changer les habitudes et les comportements peu sains sur l’aspect nutritionnel.

La journée s’est poursuivie avec l’intervention de Julie vallée, qui a parlé «de la difficulté d’identifier les quartiers prioritaires pour y promouvoir l’activité physique». À son avis, il ne faut pas concevoir les quartiers comme une unité d’homogène, car ce sont les habitants qui s’approprient de l’espace et il faut donc distinguer la population présente (celle qui y travaille) de la population résidente. D’autre part, elle a souligné l’importance de certains facteurs comme le sont l’environnement socio-culturel dont provient l’individu, les facteurs psychologiques, le positionnement socio-économique.

Après une brève pause-café, quelques-unes des actions les plus pertinentes entreprises jusqu’à présent par CAPAS-Cité ont été expliquées. Tout d’abord, Nicolas Fabre a présenté un rapport sur Mouv’dans les quartiers, une campagne de promotion de l’activité physique chez les adultes en provenance de trois quartiers prioritaires de Tarbes (Laubadère, Solazur et l’Ormeau). L’action s’est déroulée sur neuf mois divisés en trois phases: remise en forme, activités physiques accompagnées et activité autonome.

Hélène Figard-Fabre et Marc Brüning ont détaillé le programme « la roue tourne », avec un exemple orienté vers l’apprentissage et l’utilisation de la bicyclette par la population adulte, non seulement comme moyen de pratiquer une activité physique saine mais surtout comme une priorité en matière d’emploi et un moyen de promouvoir l’autonomie des populations défavorisées tout en les sortant de l’isolement et en renforçant la confiance en elles-mêmes.

Pour conclure la matinée, Alberto Aibar a présenté le programme « Pío se mueve », développé à Huesca auprès de la population d’un quartier défavorisé présentant des problèmes d’obésité ou de surpoids, un faible niveau socio-culturel et composé à 50% d’habitants d’origine gitane. Les résultats laissent entrevoir que malgré une amélioration de l’activité physique en première année, la deuxième année a été marquée par une baisse du taux de participation, seulement secondée par des femmes, car il est très difficile d’impliquer les profils masculins.

Après le déjeuner, l’intense journée s’est poursuivie dans l’après-midi avec des ateliers pratiques de boxe et de badminton, avec l’intervention de Hervé Farfal et une séance d’activités physiques inspirée de l’action « Mouv’dans les quartiers » et un autre atelier sur les outils et méthodes d’évaluation développés pour cette action.

Finalement et pour clôturer, toute l’équipe de l’organisation de cette journée a tenu à remercier chaleureusement tous les participants à ces RENCONTRES CAPAS-Cité.